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DOUAI RUGBY OLYMPIQUE - DROP

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Rugby

«Voir sourire des gamins, c’est un pur bonheur»

confie Nicolas Fischer, président du DROP

Président du Douai Rugby Olympique (DROP) depuis 2012, Nicolas Fischer (48 ans) se place au-dessus de la mêlée en cette période de crise sanitaire. L’ancien première ligne de Cambrai, Villeneuve-d’Ascq, Marcq-en-Barœul et Douai, ne désespère pas de voir son club retrouver l’élite régionale. Rencontre avec un passionné qui parle cash.

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- Comment expliquer la chute du club de la Fédérale 3 en 1ère et 2e série ?

« (Ferme et agacé). Le passé c’est le passé. Ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est le plaisir de pratiquer le rugby, peu importe le niveau, dans un esprit de compétition mais aussi autour des valeurs de ce sport que sont l’amitié, le respect et la convivialité. Au DROP, de la catégorie baby aux vétérans, on peut pratiquer le rugby de 3 à 77 ans. C’est ça le plus important. »

– Votre objectif est de remonter en Honneur Régional. Avec quels moyens ?

« C’est la place que doit occuper Douai, sous-préfecture et ville de 40 000 habitants. Notre axe prioritaire demeure la formation. Quatre- vingt pour cent de nos cent cinquante licenciés sont âgés de 3 et 14 ans. Notre équipe senior est composée en majorité par des joueurs du Douaisis. L’école de rugby, encadrée par dix éducateurs, est labellisée par la fédération. Notre responsabilité est aussi d’en faire de bons citoyens. Chacun doit évoluer selon ses propres compétences. Il faut bien jouer pour bien apprendre. »

– Président, c’est être la locomotive du club…

« À condition d’avoir à tracter des wagons occupés par des voyageurs, les licenciés. Nous avançons à notre rythme. Je ne jalouse personne. Je n’ai pas la folie des grandeurs. Notre budget d’environ 65 000 € est équilibré. Gaëtan Roussel développe la section féminine. Nous avons ouvert le club aux handicapés. C’est tout aussi valorisant que les victoires. Le recrutement se fait de bouche-à-oreille, nous intervenons dans les établissements scolaires. Nous nous efforçons de perpétuer l’esprit de ce qu’était le rugby, sport universitaire, un peu dénaturé il faut l’admettre, depuis l’arrivée du professionnalisme en 1995. »

– Pessimiste pour l’avenir ?

« Pas du tout. Au contraire. La concorde, l’épanouissement, l’ambiance qui règne au sein du comité sont autant d’indicateurs positifs. Voir sourire des gamins c’est un pur bonheur même si la crise sanitaire nous oblige à des acrobaties. Nous avons complété le protocole imposé par la fédération avec nos propres règles validées par la ligue des Hauts-de-France. Aucune défection dans nos rangs et une seule envie, faire rebondir le ballon, même s’il est ovale, dans la bonne direction. »

La Voix du Nord

Nello Benedetti (Clp) | 23/10/2020

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